Baudement, motte (Marne)

Histoire et Cultures de l'Antiquité et du Moyen Âge (EA1132 / HISCANT-MA) - Université de Lorraine

2018

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Baudement est mentionné pour la première fois en 1133 lors d'une donationd'André de Baudement aux Templiers qui mentionne le château (castri) et la fermeté (firmitatem). Le comte de Champagne renforce ses positions dans ce secteur, àBray, Pont-sur-seine, Méry tout au long du XIIe siècle. Il acquiert en 1203 le péage de Baudement et quelques années plus tard, en 1210, il obtient d'Elisabeth dame de Châteauvillain et de son fils Simon, la motte et la forteresse : "[...] quod nos motam et forteritiam Baudemanti etquicquid in tota castellaria habemus[...]".Par la suite, cette place végète.

A la sortie du village, en direction d'Anglure, subsiste une motte tronconique de 10 m de hauteur au nord, 18 m au sud et de 60 m de diamètre à la base pour 15 au sommet. A 90 m au nord, un fossé rectiligne bordé d'une levée de terre est également conservé. Cet ensemble, situé sur les berges de l'Aube, a été fouillé au XIXe siècle. A l'époque, le lieu est réputé être la sépulture d'un officier romain nommé Cireneusmais la fouille menée par Hippolyte de Vivès et Louis Bonnefont a permis de remettre en cause cette hypothèse. Leur travaux montre qu'au coeur de cette motte, existait un premier noyau entouré d'un fossé de 2 à 4 m de large et circonscrit par une levée de terre de 10 m de large à la base. Ce noyau originel est constitué d'un béton formé par de la craie écrasée, mouillée et pilonnée. Sur ce noyau repose les base d'une tour quadrangulaire en pierre de 14,80 m sur 13,90 m avec des murs épais de 2,3 à 2,5 m. De la terrre fut ensuite apportée sur ce noyau pour surélevée la butte. Petit à petit, le glissement des terres a bouché le fossé périphérique. A cette époque, un fossé, aujourd'hui disparu, existait encore à une trentaine de mètres à l'est de la motte.

51 041

XII - XV s.

seigneurial

rural

Michel Bur, Vestiges d'habitat seigneurial fortifié du Bas-Pays Argonnais, Inventaire des sites archéologiques non monumentaux de Champagne, 1, Reims, ARERS, coll. Cahiers des lettres et sciences humaines de l'Université de Reims, 1972.